jeudi 6 janvier 2011

Des éléphants sous le soleil

Après une journée de transport depuis l’île de Ko Tao, nous sommes arrivés à Phuket (une autre île, mais bon, on y accède par un pont. Pas de catamaran qui rend malade, cette fois). Phuket, c’est le soleil, la mer et les éléphants.



Notre hôtel (le HI Phuket) est situé dans la baie de Chalong, sur le côté d’une énorme route passagère, loin de la mer. Mais au moins, en étant dans une auberge HI, on savait que pour quelques bahts, on aurait une chambre impeccable, avec la clim’ et un confort dont nous avions besoin, psychologiquement parlant. Les épreuves « cafardesques » que nous avions vécues nous avaient passablement effrayées, voire traumatisées. En plus, nous avions acheté à Salta, en Argentine, la carte de membre HI qui nous offre des rabais dans chacun des hôtel de la chaîne HI et d’autres avantages encore, dont des renseignements pertinents sur la région et des bons plans. Et puis avoir une carte HI, ça fait routard ! Là, on gagnait 10% sur le prix de la chambre (d’habitude, c’est 5%).
Nous sommes arrivés à notre hôtel peu avant minuit... et l’hôtel était fermé. Un numéro de téléphone était placardé sur la porte pour les arrivées tardives. Notre chauffeur de taxi (enfin, un gars qui s’était improvisé chauffeur en nous voyant débarquer du bus, nous les seuls Occidentaux, et qui s’est jeté sur nous avec un retentissant « Where you go ? ») a appelé le numéro et, quelques minutes plus tard, une jeune fille thaïlandaise en pyjama nous a ouvert la porte. Apparamment, on la réveillait, mais elle a quand même marmonné un « Hello ». Nous rentrons dans le lobby, posons nos gros sacs et commençons à remplir les formalités administratives. Rapidement, nous avons constaté que l’anglais n’était pas son fort. Loin de là. Elle nous demande si on a réservé et elle n’a pas l’air de comprendre immédiatement notre réponse (« Yes », point barre). L’affaire se complique ensuite quand nous devons lui faire comprendre que nous avons payé un dépôt de 5% via le site Web de HI. Donc nous ne devons pas repayer ce dépôt. Logique, non ? Pas pour elle. Finalement, courriel à l’appui et avec beaucoup de patience et de sourires forcés (entremêlés de bâillements et de fous rires nerveux contenus), l’horloge indique 1 heure du matin quand nous pouvons prendre notre douche. La tête sur l’oreiller, nous pensons à notre carte HI... et aux 10% auxquels nous avons droit. Ça ira au lendemain matin. On veut dormir, le sommeil s’est fait rare ces derniers temps.
Après le déjeuner, le lendemain, nous allons retrouver notre sympathique hôte pour lui faire part de notre requête : récupérer 10% de ce que nous avons payé, puisque nous y avons droit. Nous prenons notre temps pour lui expliquer, dans des mots simples (« discount », « HI Member », « Card », « Ten percent », « Money »), ce qu’elle doit nous rembourser. 10%, c’est facile à calculer, non ? On décale la virgule d’un rang vers la gauche et le tour est joué. On ne parle pas d’un rabais de 3,97% indexé sur le prix du pétrole, patati patata. 10%... Eh ben une heure plus tard, nous en discutions encore. Calculatrice à la main nous lui montrions le calcul. Avec un papier et un crayon, on lui faisait des dessins. On a appelé deux fois sa boss qui semblait nous comprendre (en tout cas, à la fin de la conversation, elle disait toujours « Yes, yes ! »). On est encore passés par toutes les phases, depuis l’envie de rire (nerveusement) tant c’était pathétique, l’envie de quitter le bureau et de lui laisser ses bahts, l’envie de la donner à manger aux coquerelles du coin, l’envie de gueuler un gros coup... Mais bon, avec le sourire et beaucoup de retenue (ça fait travailler la zénitude cachée en nous), nous avons eu notre argent. Pour la petite histoire, le lendemain soir, une fille est arrivée et a eu les mêmes problèmes avec la Thaïe de l’accueil. Mais elle, elle s’est énervée et a demandé un taxi pour partir. Un gars, à côté de nous et qui assistait à la scène, lui a dit que tout le monde dans l’hôtel, avait eu des problèmes avec elle. On se demande encore si notre hôte (qui nous a fait comprendre qu’elle était nouvelle) était franchement incompétente ou... nan, elle était carrément incompétente, pas de doute possible. Une heure pour comprendre une division par dix, « tabarnak » !
Aller à Phuket, c’est d’abord et avant tout pour profiter des plages. Et là, nous avons été servis. Nous sommes allés à Kata Noi Beach. Wow ! Le gros coup de coeur ! La plage de rêve, avec une eau translucide, propre, un sable blanc et fin, pas de roches. Il y a de belles petites vagues. On n’est pas si loin du paradis, quoi. Bref, fabuleux, d’autant plus qu’il n’y avait pas tant de touristes que ça. Bon, OK, la plage était à 20 km de notre hôtel. Mais même si ça avait été plus loin, pas grave, on avait loué un scooter noir, et, les cheveux au vent nous partions nous baigner, et le maillot trempé, nous revenions en moins de temps qu’il n’en faut pour crier « ciseaux ».




Faire du scooter à Phuket, c’est génial. On est passés par plein de chemins pour rejoindre la plage (que l’on a découverte par hasard). Par certains d’entre eux, nous pouvions voir des éléphants, sur le côté de la route, qui arrachaient des feuilles avec leurs trompes. Nous nous sommes arrêtés pour les regarder et les approcher, c’est vraiment big ! Mais l’avantage, c’est que c’était gratuit de les approcher. Car non loin de là, on en a vu qu’il fallait payer pour contempler voire pour leur monter dessus. Les nôtres étaient en quasi liberté. Donc, avec le scooter, on a déambulé à notre guise un peu partout, en multipliant les détours et en respirant le bon air marin (et les pots d’échappement, aussi, mais c’est anecdotique).







Malgré la réputation hyper touristique de Phuket, nous avons trouvé des coins sans Blancs aux environs. Certes, l’île est très grande, mais on est au pic de la saison. Sur le côté des routes, c’est plein de petits bouibouis pour manger pas cher et super bon des Fried Noodles with vegetables, des Pad Thaïs et des jus frais vraiment délicieux. Nous avions l’habitude d’aller manger dans la cantine d’une dame sur le bord de la route, et, après le dernier repas que nous avons pris à Phuket, elle nous a lancé un « See you tomorrow ! » avec un gros et franc sourire. On a même trouvé des crêpes banane et Nutella faite devant nous. Le « crêpier » avait un gros sourire de nous voir si excités, trépignant à l’idée de pouvoir enfin manger un dessert. Plein de monde venait lui demander des crêpes pour le souper et on a vu ce que les gens mangeaient : des crêtes sur lesquelles il saupoudrait une poudre (du poulet séché) puis il ajoutait de la marmelade de pruneaux puis ce qui ressemblait à du Ketchup. Phuket nous a permis de renouer avec le sourire vrai des gens, l’authenticité thaïe, l’amabilité des passants. Ko Tao est loin et nous laissons derrière nous le sentiment de n’être que des « vache$ à lait ».


Nous prenons la route de la Malaisie demain matin, pour Georgetown, et essaierons d’eller dans le nord de la Thaïlande dans quelques temps.

2 commentaires:

Luce a dit…

Enfin quelque jours de bon temps.
Vous savez les coquerelles ou les
coucarachas vous allez en trouver
encore sur votre chemin dans ces pays
chauds et humides mais bon un hotel climatisé vous aidera à les tenir au loin. Bonne route

Bibi a dit…

Bibi, il aimerait bien aussi faire du scooter et faire la course avec les éléphants!!
Tiens, Bibi le gros malin a une idée: pourquoi ne pas mettre un éléphant dans votre chambre? Avec ses grandes oreilles, il pourrait chasser les coquerelles?
Bibi, c'est vraiment un malin!!!