mercredi 17 novembre 2010

¡Salud de Santiago!

Notre dernier message avant de quitter l'Amérique du Sud pour l'Océanie vous provient de Santiago de Chile. Pour nous, ce grand déménagement se fera en trois jours, avec changements de langue, d'heure, de jour et surtout de vols. Bref, un vrai dépaysement dans notre long détour du monde pour nous qui étions maintenant habitués aux villes sud-américaines.
Peu avant d'arriver à Santiago, nous avons refait un crochet vers Valparaíso, pour pouvoir mieux apprécier ce qui en fait, selon les guides et l'UNESCO une ville à part, pour ses couleurs, ses ascenseurs, son architecture, etc. Alors on a joué les vrais touristes. On s'est fait débarquer en haut d'un des cerros ("buttes" qui entourent la ville, pour ceux qui n'auraient pas lu la chronique de la semaine passée) et on a flâné sur dans les rues étroites de la ville. Les couleurs et l'étroitesse des passages rappellent un peu celles du quartier Santa Teresa de Rio de Janeiro. Et sous le soleil, c'était vraiment beau. En plus, alors que dans le bas de la ville il y a des dizaines et des dizaines de chiens abandonnés qui errent en quête d'un ami qui leur donnerait de quoi manger, il y en a beaucoup moins dans les cerros (ces mêmes chiens qui la nuit venue se mettent à tous japer en même temps, se courir après en aboyant et qui la journée venue se couchent en plein milieu des trottoirs ou des rues, qu'il y ait du passage ou pas. De vrais intouchables. Bref, ils nous ont tellement mené la vie dure depuis Puno, au Pérou, qu'on finit par vraiment les avoir en horreur, d'autant plus que leurs puces ont piqué Guillaume et que ça gratte en $)/;("!). Les façades des maisons sont multicolores, peintes en bleu, jaune ou rose, et de petits cafés sont disposés çà et là, rendant l'ambiance bohême. Nous avons aussi ouvert les cordons de notre bourse pour monter dans un des antiques ascenseur en bois qui permet d'atteindre un des cerros. C'est super touristique (même si les guides affirment que les gens les utilisent encore en rentrant de leurs courses. Aujourd'hui, les gens prennent plutôt leur voiture), et le plancher en bois de l'ascenseur permet de voir amplement en dessous tellement il est vieux et usé (les ascenseurs datent tous, selon les guides, de l'époque de leur inauguration, soit début du XXe siècle). Mais, l'autre vraie raison pour laquelle nous sommes allés à "Valpo", c'est pour retourner sur une des places centrales de la ville et y louer des... petites voitures pour enfant. Chacun sur nos autos à pédales, nous avons parcouru de fond en comble la petite place, entourés d'enfants qui voulaient nous dépasser ou nous impressionner sur leur tricyle. Quant aux adultes assis sur les bancs, attendant que leur bambin ait fini son quart d'heure de location, ils nous regardaient jalousement ! Quinze minutes de pur bonheur, à sillonner la place sans casque et à une vitesse hallucinante (pour ce genre de véhicule), à tourner à droite et à gauche sans clignottant. Dans la peau de Ghost Rider, avec une roue en plus...








Le lendemain matin, nous avons quitté Viña del Mar pour Santiago de Chile, sans aucune idée de ce qui nous attendait. Une heure et demie plus tard, nous sommes arrivés dans une ville ensoleillée, chaude et hyper dynamique. Notre hôtel (Green House, dans le quartier de Santa Lucia juste à côté du métro) est tenu par un couple super accueillant, et en plus ce n'est vraiment pas cher. Nous sommes partis tout de suite à la découverte de la capitale chilienne pour trouver nos prochains guides de voyage, car nous n'avions toujours pas celui de l'Australie. Grâce au métro le plus moderne et pratique que nous avons utilisé depuis le début de notre voyage, nous sommes parvenus dans le quartier des librairies (le quartier Providencia, huppé et branché). Là, des librairies, il y en a partout ! Des livres anciens tout poussiéreux (allergiques, n'y entrez pas !), des éditions du Routard 1985, des romans en polonais, de vieilles partitions, de vieux grimoires... c'est le paradis des flâneurs. Mais de notre côté, personne qui veuille échanger son super guide du Lonely Planet contre nos guides utilisés et nos romans tout écornés... Bref, nous avons dû nous rabattre sur l'achat en ligne... On arrive à Vancouver le 19, on repart le 20, et le guide australien doit logiquement nous être livrés là-bas dans cet intervalle. Inutile de préciser qu'on vérifie sur Internet l'état de la livraison.
Afin de mesurer combien Santiago est une grande et très belle ville, nous avons marché jusqu'au cerro San Cristobal, d'où on a la meilleure vue de la ville. Comme à Valparaíso, nous avons dû utiliser un téléphérique pour accéder en haut (on peut marcher, mais les 284 mètres d'ascension se parcourent en six kilomètres). Et là-haut, la vue est vraiment belle. D'un côté, on voit les Andes (en fait, on les devine, y'a tellement de smogs que le blanc de la neige en haut paraît gris), de l'autre le centre-ville, le stade qui abrite l'équipe de foot de Santiago, Colo Colo, les gratte-ciel. Nous avons voulu prendre le deuxième téléphérique qui mène au jardin botanique japonais (question de se mettre dans l'ambiance) mais il est hors d'usage depuis... un an, pour longtemps encore, paraît-il. On peut y aller à pied, mais c'est encore six kilomètres. Alors on est redescendus et avons vadrouillé dans les artères du quartier bohême de Bellavista. Sur la Plaza de Armas, au milieu de laquelle trône une grande fontaine, il faisait si chaud que des enfants y plongeaient et jouaient dedans. À côté, sous une grande tente, des adultes jouent aux échecs les uns à côté des autres. Plus loin, des enfants tirent le bras de leur mère pour faire un tour de poney grandeur nature en peluche !









Ville de football, Santiago de Chile l'est assurément. Outre les deux grands stades qui accueillent les nombreuses équipes de la ville (Colo Colo, Universitad de Chile ou Santiago Wanderers qui sont les plus connues), il est fréquent de voir les gens jouer dans les parcs pendant les heures de pause le midi, arborer des chandails aux noms des joueurs vedette ou écouter des matchs à la télé. Mais la vraie preuve que ce sont de vrais connaisseurs de foot, c'est que des pubs mettant en vedette Zizou, il y en a à de nombreux arrêts de bus !

En métro, nous sommes allés visiter le vignoble Viña Cousiño Macul, situé dans Santiago. On voulait quand même visiter des vignes au Chili, alors on a choisi de le faire en pleine ville. Quand on est dans le métro qui arrive à la station Quilín, on voit toutes les vignes à travers les fenêtres. C'est assez surprenant de voir des vignes en pleine capitale, et celle-ci n'est pas la seule puisque d'autres entourent Santiago. Pour 7000 pesos, nous avons eu droit à une traditionnelle visite des outils de production anciens et nouveaux ainsi que de la cave. Et, pour commencer, le guide a mené notre groupe au pied des vignes, chose que beaucoup de producteurs ne font pas. Bon, il est trop tôt pour que le raisin soit visible, mais nous avons vu les plants de Cabernet Sauvignon et ceux de Riesling n'étaient pas loin. Avec le beau temps et la chaleur, ça donnait des airs de carte postale provençale. Nous avons terminé par la classique dégustation, qui, ma foi, était pas mal bonne.


D'une manière générale, Santiago, ville de laquelle nous n'avions aucune attente, se révèle vraiment plaisante aves ses nombreux parcs aux coins des grandes artères et ses pistes cyclables. Dynamique et enjouée comme Rio (mais la ville brésilienne reste en haut du podium, quand même), très facile à parcourir (plein de bus et de nombreuses ligne de métro et, à pied, les voitures nous cèdent toujours le passage, comme toujours au Chili, chose que nous n'avions encore jamais connue en Amérique du Sud !), la capitale chilienne vaut sans doute plus que les trois jours que nous lui consacrons.

Ce jeudi 18 novembre, nous nous envolons à destination de Sydney depuis Santiago de Chile. À ceux qui enragent de faire un détour quand ils manquent leur sortie d'autoroute, voici ce que nous allons faire en avion ces prochains jours :
Entre Santiago et Sydney, il y a 11364 km. Certains vols parcourent cette distance en environ 18 heures. De notre côté, voici notre programme :
Santiago de Chile - Los Angeles : 8991 km en 14 heures.
Los Angeles - Vancouver : 1736 km en 3 heures.
Vancouver - Hong Kong : 10279 km en 14 heures.
Hong Kong - Sydney : 7378 km en 9 heures
... Soit 28385 km en 40 heures, c'est-à-dire 17021 km de détour (un peu plus que la distance entre Montréal et... Sydney) et 15 heures d'avion en plus (sans compter le temps de correspondance dans les aéroports). Et ça, c'est si aucun avion n'a de retard à un moment donné.

Pour finir, trois apartés :
  • Nous avons remarqué quelque chose d'assez étrange, au Chili, valable pour toute l'Amérique du Sud. Contrairement à ce qui se passe dans l'hémisphère nord, ici, la lune n'est pas menteuse ! En effet, quand elle a la forme d'un "D", elle est bel et bien décroissante et quand elle ressemble à un "C" elle croît... Ça valait le coup d'être mentionné.
  • Retour sur la chanson tellement populaire au Pérou et en Bolivie, Te vas, te vas. Nous en avons parlé assez souvent sur le blog (mais jamais autant que nous l'avons entendue). Elle passait en boucle (on avait le sentiment qu'elle composait à elle seule le répertoire musical de ces deux pays) partout où nous passions (bus, hôtels, restaurants et même dans la rue) et, à Valdivia, au Chili, elle est réapparue et nous avons enfin su qui la chantait. Il s'agit de Grupo 5, un groupe péruvien. Nous avons trouvé le clip qui vaut vraiment le coup d'oeil. À écouter en boucle pour le savourer pleinement...


  • Nous venons de recevoir les photos prises avec Julie et Fred dans les Grandes Salinas, en Argentine, en octobre dernier... 



On se retrouve donc dans une semaine, sur un autre continent ! D'ici-là, ¡Salud!

3 commentaires:

lys a dit…

Dis donc, Guillaume, tu as laissé ta barbe en Amérique du sud? Elle se sont installées où, tes puces?
Allez, après le bon vin, bon vent!!

Bibi a dit…

Bibi, il aime bien Grupo 5, il arrête pas de chanter et danser avec eux, c'est SUPER!!! Allez, je m'en mets encore un petit coup! Bibi, il aime vraiment la belle musique!

Audrey a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.