vendredi 26 novembre 2010

Comment ne pas aimer Sydney ?

Comment ne pas aimer Sydney... Impossible ! À moins de ne pas apprécier les grosses villes, tout le monde devrait aimer Sydney. C’est grand (à l’échelle du pays), c’est une très belle ville et en plus elle se marche très bien...
Car marcher, justement, avant d’arriver en Australie, ça ne nous était plus arrivé depuis quelques temps. En effet, nous avons passé les trois jours précédents dans des avions, à regarder des films, des saisons complètes de Family Guys ou des Simpsons, à jouer au minigolf sur l’écran qui nous faisait face, et à avaler des plateaux-repas (pas mal bons) même sans avoir faim, à boire du whisky, de la bière et du vin quand il était encore six heures du matin dans notre horaire chilien. Mais tout a bien été ! Et, afin de faciliter notre trajet, nous avons fait une halte le temps d’une nuit, à Vancouver, chez Jill, une amie de Julie. Gros repas servi sur autre chose que des tablettes, une vraie douche, un lit pour dormir pour vrai, et dehors... de la neige ! Pour remercier nos hôtes de leur hospitalité, nous leur avons offert, entre autres choses, du dulce de leche. Nous avons réussi à faire des adeptes de plus. Elles sont devenues tellement accros que Jill a même trouvé un fournisseur à Miami !
Histoire de voir quelle coupe de cheveux lui irait le mieux en Asie, Julie a fait quelques essais de perruques en écoutant la musique de Kieran (Kieran Strange), avant de se raviser et de préférer se faire couper les cheveux par des Laossiennes ou des Cambodgiennes, histoire d’être vraiment dans le coup en Asie. Le temps de reposer les perruques, et nous reprenions un avion pour Hong Kong, puis Sydney. Ces heures de transport furent longues, mais surtout, elles nous ont fait perdre la notion du temps. La veille à Santiago du Chile, le lendemain à Hong Kong et ensuite en Australie. Pour résumer, nous savons juste que nous n’avons vraiment connu que trois heures du dimanche 21 novembre. En revanche, nous ne savons toujours pas si à Montréal, on est hier ou demain... C’est mêlant, mais bon, on a tout le temps pour essayer de comprendre.






Nous avons commencé notre visite de Sydney comme des Japonais (qui sont légion, ici), c’est-à-dire au pas de course. Malgré les innombrables heures d’avion et de décalage, à peine avions-nous déposé nos bagages que nous partions en ville. Une longue balade qui nous a permis de voir le Harbour Bridge et son tablier métallique gigantesque ; l’opéra, en forme de coquillage où grouillent des milliers de touristes ; le quartier des affaires (The Rocks) avec ses buildings tous plus hauts les uns que les autres ; le jardin botanique, immense où il fait bon se mettre à l’abri du soleil et de la chaleur ; le Chinese Garden, où l’on peut se balader sur les chemins bordés de bambous, autour d’un lac aux nénuphars… en tenue traditionnelle ; l’aquarium fabuleux où vivent emsemble des raies géantes et des requins blancs, des poissons style “Némo” et des sortes de poissons zébrés avec de grosses babines. Bref, se balader dans Sydney à pied est le meilleur moyen de découvrir une superbe ville où tout se mélange avec classe, où les buildings du centre-ville se mêlent aux parcs, où les grands espaces verts sont un vrai poumon remplis d’hommes d’affaire qui viennent faire du sport le midi. Bref, une ville hyper dynamique (tout le monde semble faire du sport), super pratique (c’est plein de bus, de métro), propre (avec des poubelles sélectives dans la rue).



















À Sydney, la mode est au court...
En revanche, pour traverser, alors là, c’est parfois la course. Le petit bonhomme vert nous signalant qu’on peut passer reste vert en moyenne sept secondes seulement ! Après ça, les voitures peuvent repasser. C’est la course pour les piétons qui veulent passer, mais à date, nous y sommes arrivés. Sydney, c’est aussi la plage. Nous sommes allés nous trémousser sur la Bondi Beach, la plus grosse et touristique de Sydney. Elle est si grande et ses rouleaux tellement appreciés des surfeurs, que c’est là que la série Alerte à Malibu a été tournée. De notre côté, malgré tous nos efforts, nous ne sommes jamais parvenus à nous baigner plus de dix secondes. L’eau était glaciale, rien de moins. Et pourtant, du monde jouait dans les beaux rouleaux, il y avait des surfeurs, l’eau était translucide. Mais tellement froide ! Nous sommes donc restés sur le sable fin en prenant des coups de soleil. Depuis Copacabana puis Florianopolis, au Brésil, nous ne nous sommes plus baignés et ce n’était pas l’envie qui manquait... juste le courage, il faut croire.

Question bouffe, Sydney a tout de la grande ville occidentale. On peut y manger n’importe quoi à n’importe quelle heure. On n’a pas trouvé de kangourous à manger pour le moment, mais pour ce qui est d’avaler des plats asiastiques, alors là, ça ne manque pas. Et c’est du tout bon pour vraiment pas cher ! Des soupes épicées, des plats de nouilles épicées (car oui, c’est très épicé, histoire d’adapter notre estomac à ce qui nous attend dans un petit mois…). Au moins, on a le choix tous les jours pour une bouché de pain. On a aussi regoûté aux muffins. Soit qu’ils sont absolument succulents, soit que c’est de ne plus en avoir mangé depuis longtemps, mais en tout cas, WOW, qu’ils sont bons ! Mais surtout, nous nous sommes rués sur les fameux Fish’n’Chips tellement britishs. Pour le moment, les deux fois où nous les avons goûté, nous n’avons pas été déçus : croustillants avec du bon poisson blanc dedans, des bonnes frites et de la mayo si on en veut. Et pas cher en plus (critère très important pour nous...).
Pour ce qui est du logement, tout coûte très cher. On avait d’abord trouvé une super auberge dans le quartier d’Ultimo (Lord Wolseley), sur Internet, que nous avions réservée pour notre arrivée en ville. En dortoir, car on n’a pas le choix vu les prix, mais dans un dortoir avec des gens qui savent se tenir et ranger leurs vieilles bobettes sales dans un coin de leur sac. Bref, pendant deux jours, on n’a eu aucun problème. Le troisième jour, nous avons dû quitter les lieux, l’hôtel affichant complet. Sur Internet, nous avons déniché une auberge dans le coin Backpacker de Sydney, le quartier Kings Cross (un quartier un peu spécial avec ses junkies, ses clochards, ses putes, mais aussi ses backpackers qui terminent d’arranger leur Westfalia avant de commencer leur tour du pays). Nous arrivons donc à la Traveler Rest Backpacker, sur Victoria Street. Et là, cataclisme ! Le dortoir où nous sommes supposés dormir est absolument dégueulasse. Un dortoir de six avec deux lits pour nous, mais les lits sont tous pleins d’affaires sales, de vêtements appartenant à du monde qui n’a pas quitté à temps, et il y a en plus des affaires partout sur le sol. Nous nous regardons et nous disons que vraiment, nous ne passerons pas les quatre jours réservés sur Internet ici. Soit nos critères sanitaires sont trop élevés, soit ce n’est plus de notre âge (mais la bonne réponse est la première proposition). Nous allons voir la fille qui tient l’auberge pour lui signaler dans quel état abominable est notre chambre. Elle nous promet d’avertir les gars de ranger leur bordel et nous, nous quittons pour visiter la ville. Le soir, en rentrant, nous constatons qu’à part une paire de draps sur chacun de nos lits, rien n’a changé, et que le sol est toujours jonché de choses étranges et nauséabondes. On se dit alors que le mieux est d’aller voir dehors les autres auberges, au cas où on trouverait une super aubaine. Et on l’a trouvée, en face, au Kanga Backpacker… On a eu un super prix et on est vite retournés à notre porcherie pour dire à la fille que c’était trop dégueu et qu’on voulait notre argent. Elle n’a jamais protesté, était désolée, et nous a même proposé de nous loger dans une autre chambre. Mais nous avons filé à Kanga défaire nos sacs et célébrer la chambre que nous avons pour nous, avec son lit superposé en métal et sa vue sur le Harbour Bridge et l’opéra de Sydney. Moralité : évitez le Traveler Rest Backpacker, et courez au Kanga Backpacker (même si c’est plein de Français…).
Nous sommes un peu sortis de la ville en allant visiter le parc des Blue Mountains. Un gigantesque parc à une cinquantaine de kilomètres de la ville, connue pour ses points de vue vertigineux, ses forêts d’eucalyptus et ses rochers aux formes étranges. Le parc tire son nom du fait qu’après la pluie, l'évaporation qu’émettent les eucaplyptus est teintée de bleu. Quand nous y sommes allés, il faisait une chaleur caniculaire et nous n’avons rien vu de bleu. En revanche, nous avons pu visiter une partie de la forêt dans des téléphériques qui surplombent la forêt et dans une sorte de train grillagée qui descend à toute allure le long de la montagne (au son de la musique d’Indiana Jones). Vraiment trippant ! Emblême des Blue Mountains, les trois rochers surnommés, les Trois soeurs. Selon une des nombreuses légendes qui court, trois soeurs se faisaient courtisées par trois garçons d'une tribu voisine. Ne voulant rien savoir d'eux, elles se tournèrent vers leur père, un chaman, pour qu'il les change en pierre. Ainsi, les garçons arrêteraient de les chercher. Furieux de ne pas les trouver, les trois garçons se rendirent au village et tuèrent le père des jeunes filles. Or seul le père pouvait leur rendre leur apparence humaine. Mort, il les laissait à jamais dans cet état.





Quant aux kangourous et aux koalas, il nous faudra encore attendre avant d’en voir. Dans le parc, ils étaient aux abonnés absents. Mais on finira par les rencontrer !

3 commentaires:

Luce a dit…

Oh! J'ai beaucoup aimé voir l'essayage des perruques mais les cheveux naturels c'est tellement mieux.

Bibi a dit…

Bibi, y comprend rien de rien: vous êtes où ? En Chine? Vite, Bibi va vous dénicher une belle chanson de là- bas, genre " Nuit de Chine, nuit d'amour, nuit d' ivresse"... A plus!!! Mais vous auriez pu prévenir, quand même!

lys a dit…

J'aimerais bien savoir ce qu'est cette voiture rouge écrabouillée par cet énorme rocher translucide? Quel étrange pays, vraiment !