dimanche 20 février 2011

Sous les ombrelles de Luang Prabang

Cette semaine, blog spécial Luang Prabang, la ville qui réconcilie avec le Laos.
Avant de quitter Vientiane, nous sommes allés faire un tour au bowling de la ville. Nous voulions vérifier si, comme l'écrivent les guides, le matériel utilisé date bien des années 1970 et palper l'ambiance de ce rendez-vous convivial. Eh bien, oui, les allées semblent dater, la décoration est bien jaunie par les décennies, mais l'ambiance est celle d'un bowling (enfin, l'ambiance du lundi, car nous y étions ce jour-là, alors il n'y avait pas foule). Mais à 1 dollar la partie, on n'allait pas se gêner pour faire quelques strikes. Julie s'est pratiquée, pour la première fois, avec les grosses boules bien lourdes, et a réussi quelques beaux coups. On a aussi pu admirer la technique laossienne et surtout leur fou-rire quand leur boule arrivait dans la rigole. On est loin des soirées du Quille-G Plus à Montréal, mais on a bien aimé !


Il faut quelque dix heures (de bus, évidemment) pour rejoindre Luang Prabang depuis Vientiane. Dix heures avec la musique, en plus. Le chauffeur de notre bus avait décidé de nous offrir ses plus beaux MP3 de rock et de slow laossiens durant tout le trajet. Un trajet qui tourne beaucoup pendant les trois-quarts du voyage. Certains, dans le bus, n'ont pas résisté, et ont vômi leur déjeuner dans des sacs. Au milieu de voyageurs livides, un gars du bus est passé dans l'allée centrale pour récupérer les sacs pleins. Quelques secondes plus tard, alors qu'on passait dans un village, il a jeté par la fenêtre le tout, qui s'est répandu magistralement devant certaines portes de maison. Tout un cadeau. Bref, après dix heures de virages, d'estomac à l'envers, de musique forte et de splendides paysages de rizières et de montagnes, nous voila à Luang Prabang.
Que dire de cette ville hormis qu'elle est superbe, propre, entourée de paysages verts et vallonnés, de forêts tropicales, du Mékong... et qu'on a adoré. Nous avons posé nos bagages au Rattana Guesthouse (110 000 kips la nuit bien investis. On avait une télé dans la chambre et on s'est rendu compte qu'après trois minute de marche, on n'avait plus que le son. L'image avait disparu. Alors le lendemain, on en a eu une nouvelle, mais cette fois, l'image s'affichait en vert avec le son). Nous sommes tout de suite sortis nous dégourdir les jambes pour planifier nos activités futures. Dehors, la ville est toute en longueur, entourée par le Mékong. C'est plein de petites boutiques d'artisanat, d'agences de voyages, de restaurants, de petites cantines (entre autres qui proposent des sandwichs baguettes) et, évidemment, de temples. Mais quand on parle des temples de Luang Prabang, il faut savoir qu'ils sont vraiment magnifiques. Le soir de notre arrivée, ils étaient tout illuminés, auréolés de couleurs chaudes (pas pour nous réchauffer, il faisait un temps caniculaire en permanence). Bref, suffisamment mis en valeur pour qu'on leur consacre au moins une pleine journée, ce que nous avons fait.


C'est ainsi que, sous un soleil de plomb, munis de nos chapeaux (les bonzes que nous avons croisés, eux, préfèrent sortir leur parapluie, qu'ils utilisent comme des ombrelles), nous en avons fait le tour en une journée bien remplie.


Commençant par l'ancien Palais royal, nous sommes ensuite entrés dans le somptueux Wat Xieng Thong, pour terminer avec le Wat Sene Soukharam. Mais pour ceux qui souhaiteraient plus de temples, Luang Prabang est la destination de rêve. Au moment de visiter le Wat Xieng Thong, nous avons fait la connaissance de Laï, un bonze laossien de 19 ans. Nous l'avons apostrophé pour l'interroger sur sa religion (ou philosophie, diront certains). Nous voulions tout savoir (les femmes et le bouddhisme, son éducation, ses voyages, pourquoi il est devenu bonze) et il nous a répondu dans un anglais parfait. Un super moment, mais écourté quand notre ami a dû nous quitter pour manger (il était un peu avant midi, et les bonzes se lèvent et mangent au lever du soleil).









Nous avons ensuite pris un tuk-tuk pour découvrir les cascades de Tad Kouang Si. Et ça vaut vraiment le coup. Ce sont des cascades d'eau (à 30 kilomètres de Luang Prabang) qui se déversent dans la jungle et forment des piscines naturelles dont l'eau est bleu laité. Nous avons commencé par grimper au sommet de la cascade à travers un chemin de terre vraiment très escarpé, et, après une demi-heure, nous étions tout en haut. Les chutes n'ont rien à voir avec celles d'Iguazu, mais elles sont belles et le cadre environnant, tout vert et riche en bruits d'animaux veut le détour. Nous sommes ensuite redescendus pour nous baigner et ça nous a fait le plus grand bien. On se baigne au milieu de petites cascades (avec d'autres touristes, mais bon, on n'est pas les seuls à avoir eu ce bon plan) dont l'une est entourée d'arbres. Et après un de ces arbres, était accrochée une corde qui servait à jouer les Tarzan en se balançant dans l'eau. Génial !







On est aussi montés tout en haut du mont Phousi qui surplombe la ville (près de 350 marches pour arriver en haut). On y est allés pour le coucher du soleil. Avec les montagnes environnantes et le Mékong, on a pu admirer un superbe coucher de soleil. La colline est recouverte de petits temples et de sculptures de Bouddha (dont certaines représentations sont assez étonnantes et laides), et les moustiques s'étaient mis de la partie pour nous raccompagner. De tout en haut, on pouvait voir le marché de nuit, surtout bondé des centaines de touristes présents en ville.



À Luang Prabang, on a vraiment pris ça cool. On a été dévorer de bonnes grillades de canard, on a trouvé un boulanger qui nous a régalés, le matin, de croissants au beurre, de pains au chocolat, de croissants aux amandes, de chaussons aux pommes, de pains au chocolats aux amandes (enfin, pas tout d'un coup, étalé sur les quatre jours que nous sommes restés). On a mangé des crêpes et bu des jus super bons. De quoi nous réconcilier avec le Laos après une première approche un peu difficile.
Ainsi, bien reposés, nous avons décidé de chambouler nos plans pour la suite du voyage...

3 commentaires:

lys a dit…

J'ai hâte de lire la suite! Que signifie cette dernière phrase et ces points de suspension? Guillaume veut-il rester pour continuer à jouer son tarzan? Ou bien veut-il devenir bonze? Mais qu'en pense Julie? Allez, dites nous tout!

Luce a dit…

Un peu de suspense dans notre vie!
Qu'allez-vous faire ou décider dans votre périple?.
Nous ici on attend de vous lire.

Bibi a dit…

Bibi, lui,y sait pourquoi vous chamboulez tous vos plans: vous avez décidé de venir chercher votre ami Bibi, sur le dos de la grosse Kantal!et après, on continuera ce si joli voyage, tous les quatre: Guillaume,Julie,Kantal et Bibi. Je prépare mon petit balluchon et je vous attends.
PS- Est-ce que Kantal elle aime les bonbons? J'ai acheté pour elle des boules de gomme, des malabars et des boules de coco.