Les pavés qui jonchent le sol de Paraty, destination où nous nous sommes rendus après l´Ilha Grande, rendent la chaussée glissante comme sur une patinoire quand il pleut. Qui plus est, marcher dessus est un vrai parcours du combattant, puique l´eau s´engouffre entre chacun des pavés et finalement les recouvre ! Certains côtés de rues deviennent alors inaccessibles et des employés de boutiques, placés de l´autre bord de la rue submergée, regardent les passants défiler de l´autre bord de la rue sans que personne ne puisse jamais accéder dans leur commerce. Et, quand en plus la marée s´en mêle, c´est tout une partie de la ville qui est innondée ! C´est donc dans cet environnement de ciel gris et pluvieux que nous avons visité ce village de pêcheurs, qui est un lieu de villégiature très couru des habitants de Rio de Janiero pendant les vacances et les fins de semaine.
Certes, la ville n´a pas les plages de Rio ni son carnaval, mais les parcs dans lesquels nous nous sommes promenés sont tous très beaux, verdoyants et luxuriants, qui sont des restes de la forêt tropicale humide (parque de la Luz ou parque Tenente Siquiera Campos - ce dernier parc, selon le guide, regorge, la nuit venue, de "satyres"... mais pas la peine d´aller là-bas pour voir des exhibitionnistes. Il suffit d´aller dans les toilettes des hommes de la gare routière de Paraty, où, "avec un peu de chance", votre voisin d´urinoir, avant de fermer sa braguette, baissera son pantalon, puis sa culotte puis vous regardera dans les yeux...). On y trouve des étangs avec de gros poissons, des bacs à sable pour les enfants, des grottes, des sculptures à aire ouverte. Bref, de quoi se mettre à l´abri quand il fait un gros soleil et une température caniculaire, comme ce fut le cas quand nous y étions (car oui, il a fait moche cette dernière semaine, mais pas lors de notre dernier jour dans la capitale pauliste).
Enfin, le dernier jour, nous sommes allés dans un cinéma de quartier, pour peaufiner notre portugais, et affiner certaines expressions... Nous avons donc assisté à la projection de Uma noite em 67 ("Um filme sobre o Festival que revolucionou a música brasileira"). Loin d´être un film hollywoodien, ce documentaire brésilien revient sur une émission de télé comme les autres, en 1967, mais qui, par son déroulement, est restée dans les annales de la musique brésilienne. D´après ce que nous en avons compris, la jeunesse révoltée de Rio demandait, entre autres, que la musique brésilienne soit plus populaire, et moins pop façon états-unienne. Et, ce soir-là de 1967, de jeunes artistes montants (Gilberto Gil, Edu Lobo, Chico Buarque, entre autres) vinrent sur scène et, devant un public survolté, jouèrent une bossa nova moderne, mais dont les racines tropicales n´étaient en rien reniées. Même si nous n´avons à peu près rien compris aux témoignages des artistes et à ceux des témoins de l´époque, le documentaire nous a permis d´entendre quelques morceaux devenus classiques (les gens dans la salle de cinéma s´émeuvaient à l´apparition de tel ou tel chanteur et de telle ou telle chanson) et de constater à quel point la musique fait partie des racines du Brésil. En tout cas, si ce film passe dans un cinéma près de chez vous, courez le voir ! (On ne sait jamais...)
Après São Paulo, notre itinéraire nous a menés un peu plus au sud, à Florianopolis et sur l´ilha de Santa Catarina, sous un ciel gris. Mais les plages sont grandes, larges, et les vagues en valent la peine ! Et, comme nous dormons dans une auberge de jeunesse la Backpackers Sunset Floripa (en dortoirs avec lits superposés, mais au moins, ça ne pue pas des pieds...) qui nous offre des planches et tous les jouets de plage que nous désirons, pourquoi s´en passer. L´ambiance, dans l´auberge, est toute différente de ce que nous avons eue dans les pousadas du reste du Brésil. Les gens qui y dorment viennent de partout dans le monde (des Chiliens fans de Zidane et amoureux de Paris, un Français qui se remet juste de la dengue attrapée dans les Caraïbes, des États-uniens qui apprennent le Portugais tant ils aiment la place et veulent y rester, etc.), les activités proposées par l´AJ sont multiples pendant la journée et le soir (depuis la partie de football jusqu´à la sortie en pub le soir, ou bien une soirée de dégustation de poisson local... dont nous n´avons pas compris le nom, mais qui était pas mal... banal...), et le caipirinha offert chaque soir (cocktail brésilien à base de cachaca... essayez, c´est super bon et très euphorisant) a le mérite d´enjouer tous les clients et de lancer la fête ! Bref, une vraie vie en communauté où les rencontres sont légion, mais où les nuits sont courtes... Malgré le mauvais temps, nous trouvons largement de quoi nous occuper : planche de bodyboard, planche de surf, vagues, sudoku, cannes à pêche et autres divertissements de plage. De retour à l´AJ, nous découvrons les plaisirs des dominos et de Fifa 2010 sur Playstation 3 avec les autres gars de l´AJ (en essayant de venger l´honneur baffoué de la France pendant la coupe du monde, mais à date, c´est difficile, les gars sont trop bons et la France perd régulièrement 6-0 contre l´Uruguay...).
2 commentaires:
Ah! Ah! Vous aussi vous avez un ciel gris!! Y'a pas de raison que vous ayez tout ce qui est bien ...D'accord, vous dansez la bossa nova dans les rues...et pas moi.
Lys dans la ville grise
Eh, les amis, Bibi en a une autre!!
Ecoutez:
"Je suis Brésilien, j'ai de l'or,
Et j'arrive de Rio Janeire
Vingt fois plus riche que naguère;
Paris, je te reviens encore!"
Vous en pensez quoi? Vous voyez, Bibi y vous oublie pas.
Enregistrer un commentaire